Le lendemain de son audition, Lola, plus stressée que jamais, voulut se défouler.
Elle déposa ses affaires au vestiaire.
Elle enfila vite son collant, un justaucorps de couleur prune, froncé devant et avec les bretelles croisées derrière, un cache-coeur noir, ses vieux chaussons en cuir, et des guêtres noires, et s'attacha vite fait les cheveux, juste histoire de ne pas être dérangée.
Elle entra dans la salle, elle était vide. Elle se dirigea vers la chaîne-hifi, et prit un CD au hasard. C'était le ballet de casse-noisette, un de ses préférés qu'elle avait vu et revu.
Elle mit la musique et commença par s'échauffer puis elle décida de mettre ses pointes. Cela faisait plus d'une semaine qu'elles n'étaient pas sorties de son sac. Elle les enfila et et échauffa ses pieds pour ne pas se faire mal. Ensuite, elle fit quelques pas de danse et se sentit soudain inspirée. Elle improvisait une variation au fur et à mesure, son cerveau débordait d'imagination. Au fil de la musique, Lola évoluait de plus en plus. Elle virevoltait et tournoyait dans les airs. Elle se sentait bien, elle oubliait tous ses soucis, elle était vraiment heureuse. Plus rien n'avait d'importance puisqu'elle dansait. Elle enchaînait pirouettes, grands-jetés, sauts de chat, piqués, glissades, scissones, développés, re-pirouettes, etc...